Nous baignons dans la corruption

Rédigé par JMP Aucun commentaire
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L'histoire elle-même regorge de machinations commises par des menteurs, des voleurs, des tyrans et des narcissiques et décrit leurs effets dévastateurs. Les preuves de corruption et d'inouïes fourberies abondent également à l'époque moderne. Nous savons, sans la moindre équivoque, que les hommes politiques mentent et occultent les relations qu'ils ont entre eux et que les entreprises témoignent couramment d'un mépris total pour les normes morales — en bref, nous baignons dans la corruption.

Nous savons que le jeu des chaises musicales entre les entreprises et les sphères politiques, le système de lobbying, les régulateurs corrompus, les médias et le système judiciaire signifie que les actes répréhensibles ne sont pratiquement jamais soumis à un semblant de véritable justice.

Nous savons que la presse évoque bruyamment ces questions de temps à autre, mais sans jamais les examiner avec une véritable rigueur. Nous savons que les actes répréhensibles commis par les services de renseignement et les forces de police sont, dans des proportions stupéfiantes, monnaie courante et que, là encore, la justice n'est jamais rendue. Nous savons que les gouvernements ne cessent d'ignorer ou de piétiner les droits des citoyens, et qu'ils abusent et maltraitent les populations de manière répétée.

Rien de tout cela ne porte à controverse. Alors, que refusent exactement les adeptes du déni de conspiration avec la ferveur, la droiture et la condescendance qui sont les leurs ?

Pourquoi, contre toute évidence, en viennent-ils à défendre d'un ton narquois et méprisant le mythe en décrépitude selon lequel « les puissants » sont quelque part un peu comme nous, qu'ils ont la situation bien en main, n'ont que notre intérêt à cœur et sont scrupuleux, sages et sincères ?
Que la presse est au service du peuple et de la vérité plutôt qu'à celui des escrocs ? Que les injustices successives résultent d'erreurs et d'oublis, et qu'elles ne peuvent jamais procéder de ce concept redoutable : la conspiration ? Quelle personne raisonnable continuerait à croire à un monde à ce point illusoire ?

Le point de désaccord ici porte uniquement sur la question de la proportion. Une personne véritablement curieuse des desseins élaborés par de puissants psychopathes élargira le périmètre de ses recherches au-delà d'une entreprise ou d'une nation. Pourquoi ne le ferait-elle pas ? Une telle personne part du principe que les mécanismes observés à une petite échelle sont susceptibles d'être les mêmes à tous les niveaux du pouvoir. Mais les adeptes du déni de conspiration insistent sur le fait que c'est absurde.

Le psychopathe n'a besoin que d'une seule chose pour gagner : mentir publiquement tout en conspirant en privé. Quoi de plus simple ? En 2021, continuer à imaginer que le monde dans lequel nous vivons n'est pas largement déterminé par cette dynamique relève d'une naïveté téméraire qui confine à la folie. Le pouvoir corrompt. Et, dans le monde d'aujourd'hui, la confiance mal placée et non fondée pourrait bien être l'une des plus grandes sources de pouvoir qui soit.

Les conspirations criminelles monumentales existent. Les preuves sont accablantes. L'ampleur de celles en cours actuellement est inconnue, mais rien, dans la nouvelle ère mondiale, ne permet d'imaginer une diminution de la quête psychopathique du pouvoir ou la possession des ressources nécessaires pour y parvenir. En tout cas, pas tant que la dissidence est tournée en dérision et réduite au silence par les gardiens, les « idiots utiles » et les adeptes du déni de conspiration, lesquels, par leurs attaques incessantes contre ceux qui voudraient faire la lumière sur les malversations, sont en fait les complices directs du programme des psychopathes.

Il est de la responsabilité urgente de chaque être humain d'exposer les agendas psychopathiques peu importe où ils se manifestent — et de ne jamais attaquer ceux qui cherchent à le faire. Plus que jamais, il est temps aujourd'hui de mettre de côté les futilités et les pulsions enfantines, et de réagir en adultes afin de protéger l'avenir des enfants qui n'ont d'autre choix que de nous confier leur vie.

Katam Karanîyam

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